Nicolas Van Zele

Comportements défensifs et mise en garde sonore: Évolution et déterminants chez les serpents

Le risque de prédation est un facteur écologique et évolutif majeur. Pour minimiser ce risque, il existe une diversité stratégies comportementales basées sur le camouflage et d’autres basées sur le signalement ou la simulation d’un danger pour le prédateur. Les serpents sont un groupe diversifiés (> 3000 espèces) des prédateurs stricts et certaines lignées ont développé des fonctions venimeuses très spécialisées pour la capture de proies. Cependant, ce sont également des espèces proies, victime d’un grand nombre de prédateurs. L’apparail venimeux peut aussi être utilisé pour la défense. Pour minimiser la prédation, de nombreuses espèces de serpents utilisent une forme de signalement visuel basé sur des motifs ou la coloration (aposematisme). Au-delà de ces signaux visuels, de nombreuses espèces de serpents sont aussi capables d’émettre des signaux sonores qui peuvent être de différentes nature (sifflements, vibrations caudales, frottements d’écailles). Alors que, les signalements visuels ont fait l’objet de nombreux travaux, les avertissements sonores et posturaux demeurent bien moins étudiés. L’objectif de mes travaux vise à améliorer la compréhension de l’évolution et des déterminants des signaux de mise en garde chez les serpents.

Pour mener à bien ce projet, mes travaux seront construits en 3 axes de recherche. Le premier aura pour objectif de comprendre les déterminants évolutifs des avertissements sonores et visuels en observant les liens avec le contexte écologique. Cet axe sera basé sur la construction d’un arbre phylogénétique reprenant la totalité des modalité d’expression des comportements défensifs chez un grand nombre de serpents. Le deuxième axe aura pour objectif d’examiner et de comparer les avertissements sonores chez une lignée spécifique de serpents venimeux en incluant dans la comparaison des espèces mimétiques non-venimeuses. La nature des signaux, les coûts potentiels et les effets sur les espèces cible seront décrits. Enfin, le troisième axe sera basé sur l’analyse des variations des avertissements sonores à l’échelle intraspécifique entre les sexes et entre les individus.

Ce travail est supervisé par:

Olivier Lourdais (CEBC-CNRS)

Thierry Lengagne in Lyon (LEHNA-CNRS)

nicolas.van-zele(at)univ-lyon1.fr