William Jouanneau

Transfert maternel et perturbation endocrine chez un oiseau marin polaire


Dans le cadre de ma thèse, j’étudie la perturbation du transfert maternel hormonal par certaines classes de contaminants lors de l’ovogenèse, ainsi que leurs impacts sur le développement de l’embryon et du poussin. Mon modèle d’étude est un oiseau marin de l’Arctique, la mouette tridactyle (Rissa tridactyla) qui fait l’objet d’un suivi toxicologique hormonal et démographique à long terme au Svalbard par le CEBC. En effet, bien qu’éloigné des centres industriels et agricoles, l’Arctique est particulièrement contaminé par des polluants organiques persistants et des éléments traces comme le mercure. S’y ajoute la présence croissante de polluants dit « émergents » tels que les composés poly- et per-fluorés (PFASs) employés comme agents de surface, antiadhésifs et imperméabilisants. Certaines de ces substances étant bio-accumulables et extrêmement persistantes, elles affectent à de nombreux niveaux les prédateurs supérieurs (oiseaux et mammifères marins). Je teste donc l’hypothèse que les contaminants peuvent entraîner une modification des concentrations transmises d’hormones maternelles (androgènes, œstrogènes et glucocorticoïdes). Ainsi, les femelles exposées à des perturbateurs endocriniens au moment de la synthèse de leurs œufs, pourraient transférer des concentrations altérées d’hormones dans les œufs, ce qui pourrait affecter le développement des embryons, puis des poussins. Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Institut Polaire français (IPEV ; Prog. 330) et de l’Université de La Rochelle, sous la direction d’Olivier Chastel (CEBC) et de Geir Wing Gabrielsen (Institut Polaire Norvégien).

Doctorant de l’équipe ECOPHY
w.jouanneau(at)gmail.com
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